La belle histoire de Porsche
27 juin 2019
L’histoire de Porsche commence au XXème siècle avec Ferdinand Porsche, l’un des pères fondateurs de la célèbre marque automobile allemande.
Les origines de la marque Porsche
Ingénieur brillant Ferdinand conçoit des modèles pour un grand nombre de constructeurs de l’époque, tels qu’Austro-Daimler, Mercedes-Benz ou Steyr.
Ferry Porsche, son deuxième enfant né en 1909 en Autriche, grandit en s’imprégnant de cet univers automobile.
Comme son père, il devient vite passionné par les voitures et se met à conduire les modèles dessinés par ce dernier.
Il devient comme son père, ingénieur et entre dans le monde professionnel vers la fin des années 1920.
En 1930, le patriarche, après de multiples mutations entre l’Autriche et l’Allemagne, se met à son compte et ouvre à Stuttgart son bureau d’études dénommé « Porsche ».
L’entreprise conçoit des moteurs et des pièces détachées, notamment la barre de tension qu’il a brevetée et qui est toujours utilisée aujourd’hui. Le fils Ferry s’aguerrit au sein de ce bureau et en devient le responsable en 1932. Mais l’instauration du régime Nazi en 1933 marque le début d’une période sombre pour Porsche.
Ferdinand Porsche est chargé l’année suivante de concevoir pour Hitler une voiture bon marché en mesure d’atteindre les 100km/h.
Cela donne naissance à la « Volkswagen », signifiant « voiture du peuple », qui devient plus tard la Coccinelle.
Après la fin de la guerre, Ferdinand Porsche est accusé de crimes de guerre et incarcéré dans une prison française pendant 20 mois. Arrêté puis libéré sous caution, son fils prend alors la tête de l’entreprise.
Le décollage de la marque Porsche
Afin de protéger l’œuvre de son père de la menace de confiscation par les puissances occupantes mais aussi pour donner un second souffle à la marque, Ferry Porsche, aidé par sa sœur Louise (mariée depuis 1928 à l’avocat Dr. Anton Piëch), redémarre la production familiale en Autriche de façon complètement artisanale.
Ferry Porsche a pour ambition de créer la « voiture de ses rêves » puisqu’elle n’existe pas encore selon lui.
Porsche s’était déjà essayé une première fois en créant la Type 64, une voiture de sport inspirée de la Coccinelle de Volkswagen.
Porsche produit ainsi sa première voiture de série, la 356, dont le châssis est encore une fois inspiré de la Coccinelle. Produite en masse dès 1950 à Stuttgart, elle est un franc succès.
En effet, près de 80 000 modèles s’écoulent, que ce soit en speedster, en coupé ou en cabriolet. Le marché américain représente la moitié de ventes, séduit notamment par la sportivité de cette voiture capable d’atteindre les 145 km/h. L’ascension commence alors pour le constructeur allemand qui finit par s’imposer rapidement sur le marché des voitures de sport.
La Porsche 911, apparue en 1963, finit par asseoir la réputation de la marque.
À la fin des années 1960, les ventes de cette voiture de prestige (plus de 30 000 par an) boostent celles de Porsche, dont la production triple en seulement quelques années.
Ses performances et son design, caractérisé notamment par ses phares ronds, séduisent et en font une voiture intemporelle.
L’épisode de la guerre familiale
L’histoire de Porsche est marquée par la guerre qui a lieu dans les années 1970 au sein de la famille. À la suite de la mort de Ferdinand Porsche en 1951, une scission se fait entre les enfants de son fils Ferry, et ceux de sa fille, Louise Piëch.
Le fils de cette dernière, dénommé Ferdinand, conçoit plusieurs modèles de course dont la célèbre 917 qui permet à la marque d’inaugurer son palmarès aux 24 Heures du Mans.
Ferdinand Alexander, le fils aîné de Ferry, est l’origine quant à lui de la 911 dont le moteur est préparé par Ferdinand Piëch.
Avec le succès rencontré par ces bolides, chacun devient de plus en plus ambitieux et multiplie les coups bas afin de prendre les rênes de l’entreprise familiale, chaque clan détenant la moitié des parts.
En 1972, Ferry et Louise décident de mettre fin à cette guerre intestine en interdisant à tous les héritiers de prendre la direction de Porsche.
Frustré et vexé, Ferdinand Piëch quitte l’entreprise pour rejoindre son concurrent Audi, alors qu’il avait grandement contribué à renforcer la réputation de Porsche grâce aux victoires de ses modèles de course. Après avoir amené Audi sur le devant de la scène, il deviendra président de Volkswagen en 1988.
Le constructeur le plus rentable
La fin des années 1980 est une période très difficile pour Porsche.
La faillite de bon nombre d’Américains aisés à cause du krach boursier de 1987, conjuguée à la concurrence des voitures japonaises font chuter les ventes du constructeur allemand sur le marché américain.
La production est divisée par cinq au début des années 1990, poussant Porsche au bord de la faillite.
Pour redresser la barre et éviter une reprise par Volkswagen ou Mercedes-Benz, la direction est confiée en 1993 au responsable de la production, Wendelin Wiedeking.
S’inspirant des pratiques de Toyota, il réduit dès son arrivée les coûts : suppression de près de 2 000 emplois, rationalisation de la production, réorganisation hiérarchique et nombre de sous-traitants divisés par trois.
Les modèles 328 et 368, peu rentables, sont abandonnés au profit du renouveau de la 911.
Des études sont également initiées sur le roadster Boxster et le SUV Cayenne. En 1997-1998, le constructeur allemand renoue avec les profits, les plus importants de l’histoire de Porsche.
Boxster, le succès commercial de Porsche
Le Boxster est un véritable succès tandis que le Cayenne devient le leader des 4×4 de luxe. Porsche, sous la direction de son nouveau patron, devient ainsi le constructeur automobile le plus rentable du monde.
Sa valeur explose, passant de 300 millions d’euros au début des années 1990 à plus de 27 milliards en 2007.
Le rachat par Volkswagen
C’est au cours de cette période prospère que Porsche décide d’augmenter en 2005 ses parts au capital de Volkswagen afin de faire de la marque le leader de l’industrie automobile allemande.
Mais la crise économique vient contrecarrer cette volonté d’acquisition.
Pire, cette opération financière se retourne contre Porsche.
Le constructeur se retrouve endetté à hauteur de 10 milliards d’euros et est contraint de fusionner avec le groupe Volkswagen, qui procède au rachat de 49,9% de ses parts en 2009. Mais aujourd’hui le décor a changé,
Porsche enregistre des ventes en hausse perpétuelle chaque année et s’illustre au travers d’une gamme de voitures particulièrement riche, faisant saliver bon nombre d’entre nous : Cayenne, 911, 718, Boxster, Cayman, Panamera, Macan et il a définitivement abandonné la production de voitures à moteur diesel pour donner suite au fameux “dieselgate”.
Porsche et la compétition
En compétition, toutes disciplines confondues le constructeur de Stuttgart peut se prévaloir de plus de 22500 victoires en course : les 24h du Mans, des championnats du monde de Formule 1, plusieurs triomphes en série à Daytona, au Rallye de Monte-Carlo, à la Targa Florio, au Paris-Dakar. Porsche a gagné sur tous les continents et toutes les latitudes.
Un parcours qui force le respect lorsque l’on sait que les premières Porsche sont nées dans des baraquements en bois de Gmünd, un petit village autrichien, près de Zell am See, dans la province de Salzbourg.
C’est tout le génie de Ferry Porsche d’avoir enfanté une voiture extraordinaire à partir d’un concept aussi basique.
Si le moteur Volkswagen des premiers temps a depuis longtemps laissé sa place à des mécaniques “maison” sophistiquées et performantes, l’architecture singulière à moteur arrière perdure encore aujourd’hui, au moins sur la 911, le modèle emblématique de la marque, mais aussi sur le Boxster et le Cayman.
Alors pour tous les amateurs de voitures sportives, souhaitons longue vie à PORSCHE !
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