Renault Kadjar 2021 : encore et toujours d'actualité ?
16 juin 2021
Si actuellement vous êtes à la recherche d’un SUV familial, ce n’est sans doute pas au Renault Kadjar que vous pensez d’emblée. Eh oui, ce SUV Renault n’est plus un perdreaux de l’année, lui qui parcourt nos contrées depuis l’hiver 2015 puis a bénéficié d’un relooking en 2018.
En plus, il doit faire face à un concurrent tricolore redoutable, le Peugeot 3008. Cerise “on the cake”, désormais c’est son propre géniteur qui lui complique encore un peu plus la tâche en lui lançant dans les roues le tout nouvel Arkana. Pourtant, le Kadjar reste un bon achat et comme son remplacement n’est pas prévu avant le printemps 2022, le Kadjar actuel peut encore séduire.
Pourquoi l'achat du Renault Kadjar devient une bonne affaire
Côté motorisation
Comme le Scénic et le Captur, le Renault Kadjar ne propose plus aucun moteur diesel depuis le début de l'année 2021. Le 1.7 Blue dCi de 150 ch ayant été supprimé l'été dernier, il n’existait plus qu'un diesel de 115 ch. Mais en raison de l'arrivée des normes Euro 6 D-Full, celui-ci a été retiré un temps du catalogue, ne laissant pour l’instant plus le choix qu'entre les deux motorisations essence. Il sera de retour au second semestre 2021 mais seulement appairé avec la boîte EDC (boite automatique).
Désormais, l'acheteur du Kadjar peut choisir entre deux variantes du 1.3 TCe : ce quatre-cylindres est proposé avec 140 ou 160 ch. La version de 160 ch impose une boîte EDC, tandis que le moteur de 140 ch peut être associé à une boîte manuelle à six rapports ou une boîte EDC.
Bonne nouvelle malgré tout, il est fort justement possible de faire de très bonnes affaires car on trouve encore facilement en ce moment, des modèles neufs équipés des motorisations non remplacées aussi bien dans les stocks des concessions que chez les mandataires.
Côté vie à bord
Pour séduire, le Kadjar continue de s’appuyer sur deux points forts : une insonorisation soignée et un très bon niveau de confort.
En effet, ce SUV est doté d’un amortissement plus moelleux que nombre de ses concurrents.
L’habitabilité est très satisfaisante à bord de ce SUV de 4,49 m de long.
Cela se ressent surtout à l’arrière, où la distance entre les dossiers et l’espace pour les jambes sont au-dessus de la moyenne.
Ajoutez une modularité de coffre intéressante et un rapport prix/équipement compétitif, vous voyez bien que le SUV compact de Renault reste un choix plus que rationnel.
L’habitacle a, en plus, profité du restylage de 2018 pour gagner en qualité perçue et évoluer en profondeur : l’accoudoir central coulisse, les bacs de porte ont été agrandis, le vide-poche central est éclairé et les commandes d’aération sont désormais rondes. Autant de petites touches qui contribuent au bien-être et à une zénitude affirmée.
Pour les aspects pratiques, Renault propose également un siège avant droit rabattable à partir du deuxième niveau de finition. Et le coffre figure dans la bonne moyenne de la catégorie. L’écran est mieux intégré, plus réactif, il profite d’inédites touches d’accès tactiles et, désormais, de la compatibilité Android Auto et Apple Car Play. L’affichage s’appuie sur un écran de 7 pouces.
Bref, les modifications intérieures permettent d’apprécier les nouveaux sièges avant. Ces derniers gagnent une longueur d’assise réglable, des mousses à double densité et un maintien latéral renforcé qui permettent d’y passer des heures de voyage dans le plus grand des conforts.
Le renouveau du Kadjar s’appuie aussi sur l’arrivée de nouveaux moteurs essence, dont le TCE (Turbo Control efficiency) 160 ch, issu du partenariat avec Mercedes.
Ce moteur remplace plutôt avantageusement l’ancien 1.6 TCe de 165 ch. Les 5 ch de moins sur le papier sont vite effacés en raison du couple supérieur de 20 Nm (260 au lieu de 240) et d’une plage de fonctionnement élargie.
Certes, il se montre à l’aise sous 2 000 tr/mn, et assez tonique à mi-régime, comme en atteste le 0 à 100 km/h abattu en 9,3 secondes, mais il se révèle relativement fade en sensations.
La faute à une très grande linéarité et une boîte de vitesses à double embrayage EDC, qui fait preuve d’un certain manque de réactivité. Et ne cherchez pas de mode sport ou de palettes au volant, il n’y en a tout simplement pas. Dommage car le châssis déjà très performant au départ, n’a que peu évolué et c’est une bonne nouvelle en soi.
Le Kadjar demeure l’un des meilleurs élèves de la catégorie en la matière. Alors, même s’il est un poil moins dynamique que le 3008 et moins confortable que le C5 Aircross, son compromis agrément/confort est toujours au-dessus de la concurrence.
Petit bémol toutefois concernant la présence des jantes 19 pouces, comme souvent cette monte a tendance à dégrader le confort notamment lors du passage sur des saignées. A noter, la direction n’est pas des plus informatives et souffre d’un petit flou mais le comportement est globalement vraiment convaincant.
Le TCe 140 fait facilement oublier l’ancien 1.2 TCe de 130 ch.Plus costaud avec 10 ch et, surtout, 35 Nm supplémentaires, plus réactif en même temps que plus souple aux faibles rotations, le TCe 140 ne manque ni d’allant ni de bonnes manières, son architecture à quatre cylindres générant moins de vibrations que le trois-cylindres 1,2 PureTech des Peugeot et Citroën.
L’agrément de conduite est au rendez-vous, même si la commande de boîte de vitesses gagnerait à être plus douce, sachant que le châssis du Kadjar n’est pas maladroit. Celui-ci affiche un équilibre d’autant plus enviable que l’ESP travaille en finesse.
Presque trop même, car on arrive parfois aux limites d’adhérence sans s’en rendre compte, la faute à la direction qui (comme pour TCE 160) manque de caractère informatif pour ce qui se passe sous le train avant.
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